DE RIO MAYO A EL CHALTEN
Sur ce trajet, les paysages ont été moins variés, parfois même un peu ennuyeux ; certains jours ont été agréables, d'autres moins... toujours à cause de ce foutu vent !!
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| Le "grand rien" |
Nous avons néanmoins traversé une zone superbe, avec des monts et de canyons aux teintes jaunes, ocres et roses, et on a vu plein d'animaux, notamment des guanacos, des ñandus, et un renard peu farouche !
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| Garanti sans trucage ! |
Point d'orgue de cette semaine: la visite de las Cuevas de los Manos, un site d'art rupestre où certaines peintures remontent à 11000 ans ; elles sont très bien conservées, avec trois styles différents, et pour ne rien gâcher, le canyon dans lequel elles se trouvent est magnifique. En plus, nous avons fait la visite à seulement trois avec la guide ! Et nous avons eu la très agréable surprise de nous faire inviter à manger par les deux guides, Gabriela et Maxi ! Il faut dire qu'on leur a fait un peu pitié, car arriver jusqu'aux grottes n'a pas été de tout repos : on s'était arrêtés la veille dans un canyon très chouette pour camper, après des descentes bien impressionnantes (pentes à 15 / 20 % sur du ripio avec des grosses pierres...)... Or, il a bien fallu remonter, et ça a été le drame, car le chemin était en mode piste rouge, Marie a dû pousser tout le long (dur dur car elle avait mal au dos !). Bref, le plat de pâtes de Gabriela et Maxi nous a fait chaud au coeur, ce qui était nécessaire pour faire les 45 km restants, en presque six heures (vent de face, quand tu nous tiens ...) : on voulait vraiment dormir dans un vrai lit et prendre une douche !!!
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| Belle descente... mais quelle remontée le lendemain ! |
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| Camping au fond du canyon, avant la remontée |
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| Le canyon du Rio Pinturas où se trouvent les Cuevas |
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| Maxi, un des deux guides |
Car il faut savoir que durant ces jours-là, nous avons aussi inauguré une nouvelle pratique : dormir dans des "trous" (canalisations) sous la route : c'est pratique, on est à l'abri du vent et des regards, et c'est plutôt confortable ! On devient des experts en "trous" (pas de mauvais jeux de mots, hein !), qu'on repère de loin et dont on évalue l'intérêt d'un regard...
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| Notre premier "trou" |
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| Eh hop, ni vu ni connu ! |
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| Quand on est au fond du trou, il faut bien un petit remontant ! |
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| On se plaît tellement dans nos trous, qu'on y mange même les midis ! |
Bon, à côté de ca, on s'est aussi payé une nuit dans une estancia, en camping, certes, mais avec un repas de fou : ENFIN, nous avons goûté au fameux ASADO (mode de cuisson de l'animal sur une "croix" de métal), en l'occurrence, de cochon de lait, avec plein d'entrées toutes délicieuses (notamment de jambon de guanaco !!), de la viande excellente à volonté, accompagnée de patates, trois types de salades différents... et du dessert bien sûr : une tuerie !!! (après, Marie a fait une crise de foie).
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| Vue depuis l'estancia La Angostura |
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| Peau de puma (!), renard et chat sauvage |
Puis, on est repartis, on a fait 5 km, dont 2,5 en poussant difficilement les vélos face à un vent de malade (même marcher était difficile), Marie a pleuré, et on n'a pas mal tergiversé, et on est retournés à l'estancia, car on était perdus au milieu de nulle part, et que l'autre option était faire 40 km sur du ripio avant de rejoindre un grand axe... Par chance, Maria, la patronne, partait le lendemain au gros bled du coin (avec un pick-up, il n'y a que ca dans la pampa).
Après un jour de repos "forcé", elle nous a donc emmenés à Gobernador Gregores, où nous pensions faire du stop pour les 300 derniers kilomètres jusqu'à El Chaltén, où, suite à un changement de programme, on devait finalement retrouver Marie et Raph le 8 novembre. Or, ce jour-là, le vent était pire que la veille (!!!), et personne n'allait vers le sud ; on a passé 4h dans une station-service à demander en vain à des pick-ups de nous emmener... Puis, Marie a eu l´idée du siècle : faire environ 5 km pour sortir de la ville et se poster directement sur la route 40 pour faire du stop. Arrivés là-bas (plutôt facilement à cause du vent favorable), on s'est rendus compte qu'on était perdus au milieu de nulle part, en pleine tempête de sable soulevé par le vent (Marie aussi a été emportée sur plusieurs mètres jusqu'à aller s'écraser dans un panneau routier), avec quasi aucune voiture sur la route, et zéro dans la bonne direction... Un mec, qui a eu pitié de nous, nous a même offert un paquet de bonbons... Après une heure trente à lancer des petits cailloux (il faut bien s'occuper), on s'est résolus à repartir en arrière... Encore un moment fort douloureux, à bien galérer rien qu'en poussant tant bien que mal nos vélos... Bref, en retournant à Gobernador Gregores, on a craqué et réservé un bus pour le lendemain matin. Par chance, il y avait un camping municipal gratuit, où le directeur nous a gentiment permis de dormir dans la cabane de l'accueil : pas un luxe avec cette journée épuisante...
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| Perdus au milieu de la tempête... |
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| Après, on avait moins envie de se marrer ! |
Pour finir, une petite anecdote sympathique : nous avons rencontré, au milieu de nulle part, Rodrigo, un motard colombien, avec qui nous avons papoté quelques minutes avant qu'il ne reparte... pour revenir 10 minutes après, pour nous proposer de partager un gateau qu'il avait acheté le matin (trempé dans du lait !). On venait de manger, mais on ne pouvait pas refuser... Beau moment de partage au milieu du grand rien !
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| Rodrigo et son "Bizcochuelo" |
Après ces petites aventures, nous sommes donc arrivés à El Chaltén en mode paresseux, mais le 8 novembre comme convenu ; et malgré nos petites infidélités à nos montures, nous avons fait presque 3000 km roulés (à 50 km près) en deux mois !
PS : natures mortes patagoniennes...
Coucou petit frère et Marie
RépondreSupprimerPlein de forces et courages pour votre road wind bike trip fantastique !
Promis ce soir je fait un rituel vaudou lorrain pour faire disparaître le vent !
Plein de bisous
Merci, on espère que ca va marcher !
RépondreSupprimeroh la la les amis, je souffre avec vous !!! trop dur le vent et tout....Zallez pas en plus vous flagellez et vous autotraiter de feignants parce que vous avez pris le bus non ?!! Je rêve.
RépondreSupprimerDes gros bisous !!!!
ps: berk les squelettes sur la route
Attention aux pluies du soir et de la nuit qd meme dans vos trous -
RépondreSupprimerCa pourrait se terminer avec les fesses trempées ce genre de planque!
=)
Et dit donc, sur la photo juste après le puma écrasé,
RépondreSupprimerOn voit sylv se lecher les babines ...
Ca, ca n'a rien d'étonnant,
Par contre, Dieu que la barbe pousse !
=)
La bise les loutres
Ouaip y'a toujours un peu la crainte de finir les fesses dans la flotte, mais bon on ne prend pas trop de risque non plus, la région n'est pas réputée pour sa pluviosité intense, et beaucoup de "trous" ne servent concrêtement pas à grand chose, vu le relief dans le coin ...
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