"Bariloche Express"

Nous voici arrivés à Bariloche depuis dimanche 4/10. Nous profitons de cette pause pour vous raconter nos dernières péripéties...

Nous sommes finalement restés 6 jours à Puerto Madryn (soit 2 j de plus qu'initialement prévu), dans le but de finaliser le transfert d'argent (Azimo) dont nous vous avions parlé dans le post précédent. On a passé des heures là-dessus, sachant que pour une raison obscure on ne pouvait ni se faire un virement, ni un achat par carte, même avec les codes de sécurité recus par sms... et obtenus en appelant une copine à 23h heures (heure francaise) (merci Marrrie !). On a aussi appelé nos banques, nos parents (merci à eux... et à Skype)... pour que rien ne fonctionne ! Bref, on a été passablement énervés par cette histoire ! Mais bon, tout n´a pas été horrriiible, on a profité de ce repos "forcé" pour se poser, bricoler les vélos, passer du temps avec les Frenchies de l'auberge, et surtout, bien manger :

Avec Marion, Nicolas et Thibaut, dans un restau de poissons et fruits de mer bien sympa ! Mention spéciale sur les desserts !

Avec Thibaut, Marion, Caro, Anthony et Elodie, à l'auberge

(note : vous avez intérêt à regarder la carte pour suivre nos trajets...) 

Bref, lassés par cette histoire d'Azimo, nous sommes finalement partis de Puerto Madryn le dimanche 28/09. Nous avons roulé jusqu'à la première station service dans l'idée de faire du stop pour remonter une portion de la Ruta 3 que nous avions déjà évitée à l'aller (dangereuse et sans intérêt) : les premiers mecs en pick up à qui on a demandé ont accepté de nous prendre ! Ils nous ont déposé au début de la Ruta 23, que nous avions l'íntention de suivre sur un peu plus de 600km jusqu'à Bariloche. Jusqu'à Ramos Mexia, paysages  de pampa et ciels infinis, mais de plus en plus vallonnés ; les journées de vélo ont été agréables. On s'est baladé dans une forêt pétrifiée de 60 à 90 millions d'années, on a vu des flamands roses... A Aguada Cecilio, un micro-hameau, on a dormi à côté d'un poste de police (bon y'avait personne dedans, c'est moins fun), et à Nahel Niyeu (le "lieu du tigre" en mapuche), dans une école rurale où Alberto, un des instits, nous a gentiment accueillis. C'est une école-internat qui héberge durant la semaine des enfants qui habitent loin, au fin fond de la pampa. Pour 11 élèves, 9 personnes y travaillent !! Pas le même ratio que dans l´Education Nationale... Et à Ramos Mexia, on a bu le mate dans un hôpital... A la mairie, on est allés sur internet, et on s'est rendu compte que, très bizarrement, un de nos transferts d'argent avaient finalement marché... sachant qu'il fallait aller retirer l'argent... à Puerto Madryn !!! On a donc décidé de faire l'aller-retour le lendemain (800km) en laissant nos affaires chez une dame qui tenait une chambre d'hôtes, Luisa, sympathique mais probablement un peu sourde qui parlait TRES fort (et qui nous a littéralement gavés de "milanesas", des escalopes de veau pané : deux par personne, deux soirs de suite, avec UN PEU de salade de tomates...).

Jonas et Elio, qui nous remontés avec leur pick up

La Pampa ...

Le poste de police d'Aguada Cecilio

La gare d'Aguada Cecilio

Un arbre pétrifié


L'école de Nahuel Niyeu

De la roquette sauvage ! Il y en a partout !

Les ravages des dernières crues ... il y a 3 ans !



Le mardi 30, nous nous sommes donc levés à 3h30 du matin, pour prendre un bus qui nous a déposés à 6h30 jusqu'à l'embranchement d'où nous étions partis 3 jours plus tôt... A cette heure, il faisait frisquet, et il n'y avait pas grand monde sur la route... On a attendu jusqu'à 8h pour qu'Oscar, un camionneur super sympa, nous prenne finalement. Voyage très agréable dans son "go" camion (petite dédicace à Paul...). Arrivés à Puerto Madryn, on a fait notre affaire en un rien de temps ; pause "panchos" (hot dogs locaux) et on est repartis aussi sec vers la station service (on a triché, on a pris un taxi). Là encore, on a été pris par une des premières personnes à qui on a demandé : Victor, un militaire sympa (!); et, A PEINE arrivés au fameux embranchement pour la Ruta 23, on a été repris par Carlo, un autre camionneur avec qui on a eu des discussions intéressantes ! Bref, on avait trop le "mojo" ce jour-là !!! On est rentrés à Ramos Mexia vers 17h, et les gens que l'on avait déjà vu la veille ont halluciné qu'on ait pu faire le trajet si vite, et surtout en stop. Car pour eux, c'est EXTREMEMENT dangereux ! Il faut dire qu'ils passent leur vie devant la télé, dont la qualité semble vraiment déplorable ; et les infos, notamment, ne parlent que de violence et de faits divers sordides qui tournent en boucle... Ainsi, pour les gens de la campagne, la grande ville est un véritable coupe-gorge (c'est beaucoup plus net qu'en France... ). C'est triste de voir les ravages du bourrage de crâne.

Et c'est parti pour 250 km de camion !

Oscar, notre super chauffeur !

Bref, après ce petit détour, nous voici repartis en direction de Bariloche : et là, c'est le drame... Deux jours pourris, avec pluie et froid (entre 4 et 7°), et visibilité super mauvaise : on est un peu frustrés car c'est à ce moment-là que les paysages sont censés être plus jolis, avec des montagnes etc... Mais voilà ce qu'on voit :

Et encore vous n'avez pas la pluie et le froid !

Un peu de relief ?...
Pour se réchauffer, risotto de la mer au thon, poivrons, ail, tomates et parmesan


On redort chez les pompiers à Los Menucos : pendant la nuit, le hangar où l'on dort est même partiellement inondé... Le lendemain, pour nous réchauffer, on s'arrête à un poste de police où on nous offre mate et "tortas fritas" (pâte frite)... Arrivés à Maquinchao, nous sommes confrontés à un dilemme : la route asphaltée s'arrête là ; après, c'est du "ripio", chemin de terre / graviers qui, selon plusieurs personnes, et dans un sale état avec la pluie... En plus, la météo pour les 2 prochains jours est annoncée comme mauvaise... Ayant déjà goûté aux joies du poussage de vélos dans la boue, ca nous tente pas trop de vivre ca sur 300 km... Or, il se trouve que le SEUL train allant à Bariloche de la semaine passe le lendemain matin... On hésite pas mal : on aurait bien tenté le ripio sur une journée au moins... Mais au final, ne voulant pas laisser passer cette chance, on craque et on décide de prendre le train (ouais ouais, sur ce coup-là, on a éte un peu des féluettes). Le trajet de 300 km dure plus de 6h (!!!), mais c'est sympa car le train est confortable (il y a même un wagon-restaurant !!!). Par contre, on a un peu les boules : non seulement il fait BEAU, mais après une centaine de kilomètres, la route que l'on longe redevient totalement sèche et praticable !!! Et en plus, les paysages deviennent vraiment magnifiques (pas de photos à travers les vitres du train)... On est donc décus de ne pas avoir fait cette portion en vélo. On arrive à Bariloche samedi 4/10 dans la journée, soit 4 jours plus tôt que prévu.

La gare de Maquinchao au petit matin

Magnifiques machines qui servaient autrefois à donner l'autorisation aux trains d'emprunter la portion jusqu'à la gare suivante (c'est une voie unique)

Notre train ! (clin d'oeil à Boris : il y avait des wagons portugais avec encore des pubs portugaises)

Le wagon restaurant

Par la fenêtre

Un petit dessert en regardant défiler le paysage ...


Petit point kilométrique pour finir : après un mois (et en réalité 15 jours roulés, ahem), on a fait un peu plus de 1100 km (en vélo).

3 commentaires:

  1. Waouh, que de péripéties pour un retrait d'argent ! Il est plus simple chez nous d'aller au distributeur du coin ...mais en revanche nous n'avons pas l'occasion de rencontrer sur le chemin des Alberto, Oscar, Carlo super sympas ou encore une Luisa sourde et nourricière, un militaire ou des policiers accueillants !
    On constate d'après les photos que les bonnes p'tites bouffes ne semblent pas rares, et vous avez bien raison de nourrir pour le mieux corps et moral !! Bonne continuation les voyageurs et gros bisous Do Lou

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    1. On fera un article spécifique "bouffe" dans quelques temps pour vous montrer qu'on ne meurt pas de faim ici !

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  2. ahhh les ptits desserts par ci par là, on vous retrouve bien là! Vous avez raison, faites vous plaiz! bisous

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