Nous sommes arrivés à Castro, la "capitale" de Chiloe, le 7 février, après une traversée en bateau depuis Chaiten de 5-6h. Chiloe est un archipel dont la plus grande île fait 180 km de long et 60 de large (ce qui fait une superficie proche de celle de la Corse).
Niveau nature, c'est moins impressionnant que la Patagonie, tout en restant sympa : paysages ondulants de champs (bien secs quand on y était !) bordés de haies, nombreuses fermes (c'est très rural) et plein de petits villages partout. Tout cela avec des vues souvent pas dégueulasses sur l'océan ou plus généralement l'un de ses bras entre deux îles ; on y voit très fréquemment de grandes fermes piscicoles (saumon aux hormones). Rien de très dépaysant, mais ça a été un changement plaisant après beaucoup de temps passé en Patagonie. Ça a été d'autant plus agréable que dans ce coin réputé pluvieux, nous avons eu le droit à une seule journée de pluie (+ quelques averses) en une dizaine de jours ; le reste du temps, grand ciel bleu et températures douces à chaudes. Par contre, qui dit "paysages ondulants" dit collines dit beaucoup de dénivelé (en moyenne 150 / 200m tous les 10 km...).
Fermes piscicoles au loin |
Baie d´Achao |
Dans le lointain, la Cordillère |
Ouille, ça grimpe ! |
Cathédrale de Castro |
Eglise d'Achao |
Eglise de Quinchao |
Eglise de Quemchi |
Eglise de Tenaun |
Eglise de Colo |
Un saint qui pouponne |
Une Vierge qui joue avec une marionnette ? |
Brrr.... |
Palafitos à Castro |
Mais cela va sans dire, l'aspect des traditions qui nous a le plus plu, c'est bien évidemment la bouffe ! On a fait une cure de poisson, notamment sous forme de "ceviche" (poisson cru "cuit" par du jus de citron, relevé avec du piment, de l'oignon, de la coriandre...) et surtout de fruits de mer (huîtres, moules énormes et autres mollusques bizarres inconnus au bataillon en France). Solution peu chère : aller manger aux marchés où de nombreux stands proposent des plats typiques et bon marché. Nous avons goûté LE plat typique chilote, le "curanto", un mélange de fruits de mer, viande et accompagnement. On l'a d'abord goûté à la casserole ("pullmay"), puis nous avons poussé le vice jusqu'à attendre une journée à Dalcahue, bled par ailleurs fort sympathique, pour pouvoir aller à la fête de l'ail (un des produits phares de l'île, généralement énorme) et des traditions gastronomiques chilotes, pour y goûter le curanto traditionnel, "al hoyo". Après avoir fait chauffer des pierres au fond d'un trou, on y place fruits de mer, viande (saucisses, échine de porc), patates, "milcaos" (pains de patates fourrés d'un peu de viande et graisse de porc, TRÈS roboratifs) et autres trucs à base de patates (l'autre produit emblématique de l'île, ils ont au moins une centaine d'espèces natives), puis on recouvre le tout de feuilles de nalcas (qui ressemblent à de la rhubarbe géante) et on laisse cuire le tout à l'etouffée. Comme ça, ça paraît bizarre, mais c'est très bon !
Stands de bouffe au marché |
Fruits de mer sechés |
Ceviche |
Les huîtres, ça rend Sylv fou ! |
Roulage du chochoca (proche du "milcao") |
Cuisson du "curanto al hoyo" |
Le curanto est prêt ! |
Miam ! |
À cette fête folklorique, nous avons aussi pu assister à une remise des prix pour la plus grosse gousse d'ail, à une démonstration de pressage de pommes avec le public qui s'est jeté sur lesdites pommes pour les bouffer (une dame a dû s'asseoir dessus pour qu'ils ne les volent pas tous) et admirer l'artisanat local, souvent sympa (objets en bois, lainages, vannerie).
La gagnante de la plus grosse tête d'ail (+ de 600g...) et sa dauphine |
JOlie La photo de la chouette!
RépondreSupprimerCelle de la loutre aussi, quoique j'aurais préféré la voir entière!