De Puerto Varas à Temuco, entre lacs et volcans

Après une grosse dizaine de jours sur Chiloe, nous sommes retournés sur le continent le 19 février et avons retrouvé une zone beaucoup moins enclavée que la Patagonie (au sud de Puerto Montt), qui est elle plus difficile d'accès... ce qui veut dire encore plus de touristes que sur Chiloe en cette période de vacances (nous étions en "août"), surtout que la région est très populaire... Bref on a attendu la fin du mois (et donc des vacances) avec impatience, car il faut savoir que le Chilien en camping (ou ailleurs) n'est pas du genre discret...

A part ce léger désagrément pour les ours que nous sommes, nous avons encore bien apprécié cette région. Pas mal de zones rurales, avec de l'élevage et l'apparition de cultures (bien desséchées...), de forêts ; mais ce qui attire les touristes, ce sont les nombreux grands lacs (on est plus au moins au niveau de Bariloche), avec, pour changer un peu, plein de volcans, pour certains au cône assez... iconique ! Et attention, on parle pas de puys auvergnats, mais de pics de 2500 / 3000m, et actifs s'il vous plaît ! Au très grand dam de Marie (qui petite a voulu être vulcanologue, avant de connaître le sort de Maurice et Katia Kraft...), nous avons raté L'ÉRUPTION du Villarica, au pied duquel nous étions 4 jours auparavant... snif snif, ça aurait été la classe quand même...

Volcan Osorno, depuis Puerto Varas

Lago Rupanco




Volcan Villarica
Arrivée sur Coñaripe
Le Villarica, encore sage

Petit matin brumeux

Les noisettes version sud-américaine
Scrounch scrounch ...
Re - scrounch scrounch
Dans ce coin touristique, il y a plein de bleds agréables en bord de lac. Nous avons fait une pause à Puerto Varas, qui nous a fait penser à Genève avec ses grands hôtels de luxe et son influence très nettement européenne - allemande - (et sur la bouffe aussi, pour notre plus grand plaisir) ! Nous y avons passé une journée bien remplie, à nous balader, admirer (sans craquer) les boutiques d'artisanat de belle qualité et les vitrines des pâtisseries (cette fois en craquant). Nous avons beaucoup aimé le musée Pablo Fierro, une vieille maison bric à brac où se mêlent objets anciens de toutes sortes, oeuvres de l'artiste et centaines de messages de visiteurs ravis.




Expo de land-art au "Kunstgarten"

Museo Pablo Fierro

Nous nous sommes arrêtés dans d'autres villes lacustes (Panguipulli, Entre Lagos, Coñaripe, Villarica...), où nous avons souvent trouvé des campings fort bien calés... où nous avons eu le plaisir estival de se faire des barbecues (après la glace au goûter...), miam !

Statues décalées à Entre Lagos ...
 
Sploutch à Villarica
Villarica, la ville


Bon, on n'a quand même pas tout mangé le soir, on en a gardé pour le lendemain midi
Nous sommes aussi restés une journée à Coñaripe  (au pied du fameux Villarica), pour profiter de "termas" (sources chaudes aménagées) qui sont très nombreuses dans le coin. Nous avons passé la journée à celles d'Eco-Pellaifa, à glandouiller entre deux bains dans les piscines de froide à très chaude (en plein air). Trop duuuure la vie.

Magnifique bronzage bicolore ...

Autre étape bien chouette : traversée du parc Conguillio, petit détour avant d'aller à Temuco. Ce parc est très populaire car il offre des paysages très particuliers, d'abord du fait de la présence de plusieurs volcans, dont l'imposant Llaima (que nous n'avons malheureusement qu'entre aperçu), l'un des plus actifs du Chili  (environ 50 éruptions en 400 ans !) ; une partie du parc est recouverte d'immenses coulées de lave, qui même après des dizaines voire centaines d'années ne sont pas encore recouvertes de végétation. Très très impressionnant, et assez fou de marcher sur des cailloux super jeunes (la dernière éruption remonte à 2008). Le parc est par ailleurs célèbre pour ses forêts d'araucanias, des arbres typiques qui ont un air franchement préhistorique ! Ce fut une dure journée physiquement (beaucoup de dénivelé et descentes pas agréables), mais nous n'avons pas regretté !





Ecorce d'araucaria







Au milieu des araucarias


Encore un petit bonus !
Entre ces pauses, nous avons pas mal tracé en faisant de grandes étapes, dans l'idée d'arriver le plus vite possible à Temuco, où nous avions prévu de prendre un bus pour aller au nord. Il faut bien couper, car il ne nous reste "plus que" 4 petits mois avant de rentrer en France (retour prévu le 25 juin !), et nous voulu avoir 3 mois pour visiter la Bolivie et le Pérou. Du coup, pour éviter de grands détours et du ripio, nous avons même pris l'autoroute... rassurez-vous, la bande d'arrêt d'urgence est super large et on y était finalement plus en sécurité que sur certaines routes sans bordures... Mais comme c'est interdit, petits coups de stress en passant devant des voitures de carabineros (gendarmes) en patrouille (ils n'ont pas tiqué), ou quand la voiture de carabineros qui nous doublait a donné un coup de sirène... pour nous faire coucou ! Après, on s'est plus pris la tête, surtout quand on a vu... des gens faire du stop sur l'autoroute (pas sur les aires hein), des gens traverser l'autoroute à pied, des camions se garer sur la bande d'arrêt d'urgence pour aller manger de l'autre côté de l'autoroute...


On a vu au moins une quinzaine de panneaux vantant l'agriculture chimique en 20 km ...
Nous sommes arrivés à Temuco où nous avons passé une journée le 3 mars en attendant de prendre le bus. Ville quelconque avec un musée régional intéressant, notamment sur la culture des Mapuches, le peuple qui occupait la région avant l'arrivée des Espagnols, et qui d'ailleurs a été celui qui leur a opposé la plus forte résistance. Aujourd'hui encore, il existe un mouvement fort de revendications mapuches, notamment sur le plan territorial.


D'ailleurs en parlant de revendications, il est fréquent de voir aussi des graffitis ou posters pour ou contre le droit à l'avortement, car il est question de le légaliser... mais seulement en cas de viol ou risque pour la mère, il faut pas trop en demander non plus. Dans ce pays fortement religieux (catholique bien sûr, mais l'évangélisme a l'air d'être hyper développé aussi, avec des armées de témoins de Jéhovah aux aguets sur toutes les places des villes et plein de temples divers et variés, du type ''église de Jésus et des Saints du dernier jour du Nouveau Testament mais avant le Jugement Dernier Ultime...") et par ailleurs très macho, il faut savoir qu'une femme se faisant avorter ou une personne pratiquant un avortement risque aujourd'hui 5 ans de prison...



Pour finir sur une note moins triste :

Un martin pescador !

PS : Petits changements sur la carte à droite, pour essayer de la rendre plus lisible (surtout si vous zoomez un peu).

3 commentaires:

  1. vous savez que les araucarias se nomment désespoir des singes car, cet arbre étant tellement piquant, les singes ne peuvent pas monter dessus !!
    bonne suite... de route

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  2. J'ai fini de rattraper mon retard dans vos pérégrinations. C'est bien chouette niveau aventures, paysages et rencontres ! Vous assurez !

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  3. Pas mal du tout le petit jpg animé!

    On en veut d'autres!

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