De Temuco à Salta (Argentine )... en bus !

Nous sommes partis de Temuco le 3 mars au soir, en bus cette fois ! Pour rappel, on voulait couper la partie centrale du Chili histoire de gagner du temps.

Premier arrêt, 8 heures plus tard, à Santiago, où nous avons pris un bus pour Calama, dans le nord du Chili. 22 heures de trajet, dans un bus certes plus confortable que ceux français... mais ce fut tout de même un peu longuet, entre les films américains pourris du genre "Death Race" (et doublés en espagnol, c'est encore pire), très peu de possibilités de sortir prendre l'air, les deux "snacks" ridicules (une brique de nectar hyper sucré et un sachet de gâteaux)... surtout pour Marie qui - ô joie ! - a été malade quasiment pendant tout le trajet (autant dire qu'à Calama on a acheté des médocs pour le mal des transports)...

Marie, encore fraîche à Santiago

Sylv, un peu moins frais à Calama ...
Nous avons ensuite passé trois jours à Calama, ville minière perdue au milieu du désert, sans aucun intérêt sinon sa proximité avec l'une des plus grosses mines de cuivre au monde (en plus, pas de visite possible quand on y était). Pourquoi donc y passer trois jours, nous direz-vous ? Tout simplement parce qu'on a raté le bus qu'on voulait prendre, et que le prochain disponible partait trois jours plus tard... On en a donc profité pour glandouiller, mettre à jour le blog ; concrètement on n'est sortis presque uniquement pour aller manger !
 
Notre petit hostal à Calama
Enfin, nous avons fait un dernier trajet Calama - Salta (Nord argentin) d'environ 12h. Il s'est passé sans encombres, et nous avons pu admirer de chouettes paysages sur la route (passage par le Paso Jama). Seul hic : quand il a fallu passer TOUS nos bagages, vélos inclus, dans le scanner de sécurité à la frontière (à 4000 m d'altitude en plus, ça essouffle de porter tant de bazar !) sous l'oeil ahuri des autres voyageurs...

On n'a pas tant de bazar que ça ...
D'ailleurs, certains d'entre vous se demandent peut être comment ça se passe pour voyager avec des vélos dans les bus. D'abord, c'est quasiment toujours permis (par les compagnies) en théorie de voyager avec des vélos ; seulement il est toujours impossible de réserver une place en soute... Du coup, on achète les tickets, sans être certains qu'il y aura de la place pour les vélos, sachant que les bus ne partent pas forcément de notre point de départ... Une règle à savoir : plus le bus est grand et peut transporter de gens, plus les soutes sont petites (logique, non ?). Ensuite, ben au moment de monter dans le bus, c'est la panique, parce qu'il faut essayer de faire entrer les vélos avant que tout le monde mette ses valises ; généralement c'est Sylv qui s'en charge pendant que Marie garde le tas de sacoches. Et là, tout dépend du mec responsable des bagages en soute : de celui qui bronche pas et te fait payer un minimum pour la surcharge de bagages (CH$2500 soit 3 euros et quelques / vélo) aux gros c.... qui râlent à mort parce que tu prends toute la place et qui voyant que t'es un touriste veulent t'arnaquer et te font payer CH$10.000 par vélo (même compagnie que le gentil à CH$2500...), et qui menacent de te laisser sur place si tu as l'outrecuidance de refuser de te soumettre à leur racket ; y en a même un qui nous a accusé de "profiter du système" parce qu'on avait quatre sacoches chacun (qui soit dit en passant font le volume d'une grosse valise ou d'un gros sac à dos), et qui a refusé de les mettre toutes en soutes en nous en laissant deux à garder dans le bus... Bref on a vécu quelques moments désagréables (finalement quasiment les seuls expériences négatives avec des gens durant le voyage), ça nous a pas mal enragé d'être traités comme le produit final de la digestion, voire abusés, seulement parce qu'on est touristes. M'enfin, on s'en est vite remis ! Et pour ce qui est des vélos, ils s'en sont sortis sans trop de dommages (un rayon tordu lors d'un voyage précédent, mousse du guidon de Marie un peu abîmée) : bilan très satisfaisant quand on voit comme ils sont calés en vrac parfois, et manipulés sans grande délicatesse par les mêmes c.... susmentionnés... Il faut dire qu'au minimum on enlève la roue avant et qu'on protège les parties fragiles avec des bouts de cartons ; pour le dernier trajet on les a même emballés dans des cartons récupérés dans un magasin de vélo (trop petits, il a fallu bricoler).

Ah oui, on a aussi eu droit au regard méprisant d'un jeune Sud Africain au moment où l'on remettait nos affaires en soute après le passage de la frontière : "so much stuff !" (= tellement de trucs !), marmonne-t-il ... hého, on voyage À VÉLO, PENDANT 10 MOIS, mec ! Marie a bien jubilé quand ledit Brian (véridique) a été rappelé parce qu'il y avait un problème avec son passeport ; nous, au moins, on a pas fait poireauter tout le bus pendant 15 minutes !


5 commentaires:

  1. non mais ho! il se prend pour qui ce Brian, tssssss il m'a véner rien qu'à vous lire ;)
    Ben

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  2. Je me posais la question pour les vélos. Je pensais que c'était plus galère que ça ^^

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  3. Au fait, à propos de vélo, vous en etes à combien de crevaison?

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    1. Seulement 3 ! 2 pour Marie, une pour moi ! Vive les bons pneus costauds !

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  4. C'est saoulant ces blogs de voyage. Qu'est ce qu'on s'en fout. On a fait la voyage il y a vingt ans et on n'a pas eu besoin de se faire remarquer sur un blog.

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