D'Uyuni à La Paz, par le salar d'Uyuni.

Nous sommes arrivés à Uyuni le 4 avril après neuf jours de vélo dans le Sud Lipez : autant dire qu'on était crevés ! On y est donc restés trois jours pour se reposer. On n'y a pas fait grand chose de spécial, la ville d'Uyuni n'ayant pas grand intérêt en soi, à part un cimetière de vieux trains plutôt photogénique. On a fait le blog, glandouillé, et bien mangé, notamment de la quinoa sous toutes ses formes (la région est productrice) : soupe, avec des légumes, pâte à pizza, biscuits, bière...

En Bolivie, ils sont dingues du Dakar



Nous sommes repartis le 7 avec pour objectif d'arriver à La Paz au plus tard le 16 avril pour y accueillir notre amie Claudie venant nous rendre visite.
L'étape la plus marquante de ce trajet a été la traversée du salar d'Uyuni, le plus grand désert de sel au monde. Il correspond au fond d'un ancien lac immense qui en l'absence de débouché sur la mer concentrait les minéraux lessivés des montagnes et volcans alentour. C'est une gigantesque plaine blanche où la couche de sel atteindrait par endroits les 10 m. Exploité pour son sel, il cache surtout d'énormes réserves de lithium... Rouler dessus est très particulier, car visuellement on dirait de la neige ou de la glace, mais en réalité la surface est dure (quand elle n'est pas humide), et l'on roule avec un léger crissement ou craquement des cristaux. Ça pourrait être monotone (on a roulé en tout 110 km sur le salar), mais au final la surface varie subtilement de couleur, de texture, formant parfois des hexagones de sel, ou des bosses, et dans la lumière changeante le spectacle demeure intéressant !










Nous avons dormi au milieu, sur l'Isla Incahuasi, hyper touristique en journée (mais bien chouette à partir du coucher du soleil !), au pied de laquelle nous avons eu la surprise d'assister au mini concert d'une fanfare... française, et se déplaçant (pour partie) à vélo !

Les "Ah Si Si Si" en concert !



Ensuite, nous avons traversé des coins aux paysages un peu moins grandioses que ce à quoi nous sommes à présent habitués, mais néanmoins sympas : cultures de quinoas jaunes, vertes, roses, pourpres, et montagnes couvertes de murs et terrasses à l'air antique, qui pourraient avoir 50 comme 500 ans... Vraiment impressionnant de voir à quel point toutes les surfaces disponibles (même des pentes abruptes !) furent à une certaine époque exploitées, au prix certainement du travail d'une main d'oeuvre bien plus nombreuse qu'aujourd'hui.

Champ de quinoa





Une "laguna" dans un cratère de météorite
Ce sont par ailleurs des zones absolument pas touristiques ; ça a été agréable de visiter des villages totalement authentiques, où les gens, qui ne voient quasiment jamais de touristes, sont généralement très amicaux. Nous avons notamment passé une après-midi dans une grande foire annuelle à Huari où se vendait de tout et n'importe quoi, par exemple des foetus de llamas (porte - bonheur)... Pas trop de photos, car dans les Andes, les gens n'aiment pas se faire photographier! 

Un foetus de lama porte-bonheur
Et les armadillos déguisés, ça porte aussi bonheur ??
Teodosio, Elisban et Praxidia, qui nous ont hébérgés une nuit
La grande feria annuelle de Huari
Par contre, à force de manger sur des stands à l'hygiène plus que limite dans la rue, Marie n'a pas résisté à la dure loi qui veut qu'on n'échappe pas à la turista en Bolivie, et a été malade à... Poopo !!
Nous avons fini notre périple à Oruro, grande ville anciennement minière, d'où nous avons fait du stop (avec un succès grandiose, comme d'habitude !), pour arriver à La Paz rapidement, et nous épargner les 230km d'autoroute pas très folichons !

Sylv en mode "plante verte" à Oruro

Un "Tio", divinité des profondeurs dans une ancienne mine d'Oruro
Avec Hugo, qui nous a épargné une grosse portion d'autoroute pas marrante


3 commentaires:

  1. C'est fou fou ces paysages. Et chouette scène la fanfare perdue !

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  2. oh la laaaa c'est vraiment trop marvellous !! trop cool vos photos 'illusion' sur le lama!

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  3. Raaah j'aurais pas du prendre trop de retard, j'aurais bien aimé un foetus de lama porte bohneur pour l'appart!
    Oscar

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